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Agriculture : PRIORITÉ À LA SÉCURISATION DE LA PRODUCTION
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Les travaux de la 7è revue du portefeuille des programmes et projets du ministère de l’Agriculture se sont déroulés lundi dans les locaux de la Direction administrative et financière du département sous la présidence du directeur de la cellule de planification et de statistique (CPS), Hamadoun Sow. La rencontre a regroupé les responsables des différents projets et programmes concernés.
Cette rencontre fait suite à une demande du ministère du Plan et de l’Aménagement du territoire, invitant tous les départements ministériels à élaborer un rapport sur l’état d’exécution de leurs projets/programmes publics de développement.
Les participants ont fait l’état d’exécution physique et financière au 31 décembre 2006, des projets/programmes publics de développement, analysé les principales difficultés qui entravent leur mise en œuvre afin de proposer les mesures correctives nécessaires.
Les participants ont ainsi constaté la lenteur des décaissements de fonds après la signature des conventions de financement des projets, les difficultés de mobilisation des ressources extérieures auprès des bailleurs de fond, l’insuffisance et même l’absence de fonds de contrepartie et d’allocations budgétaires pour le suivi des projets.
Partant de ces constats, ils ont recommandé une meilleure négociation des conditionalités de mise en œuvre des accords, la rationalisation des délais de traitement des dossiers (notamment ceux relatifs à la mise en vigueur des accords) en établissant un chronogramme engageant les deux parties (Mali-PTF), l’amélioration des procédures de passation des marchés, l’encouragement et la multiplication des missions de l’administration auprès des bailleurs de fonds, ainsi que le respect des engagements contractuels de l’État, et la dotation des structures compétentes de ressources suffisantes pour le suivi des projets.
L’analyse du portefeuille des projets programmes du département de l’agriculture, portait sur 57 projets parmi lesquels 46 sont en cours d’exécution et 11 en préparation. Ces projets sont, pour la plupart, inscrits dans le répertoire national des projets. Le coût de l’ensemble des projets et programmes du département s’élève à environ 506 milliards de Fcfa sur lesquels 348 milliards de Fcfa ont été acquis pour ceux en exécution et 23 milliards prévus pour ce qui sont en préparation.
Les projets d’aménagement, portent sur une enveloppe de 301 milliards de Fcfa, soit près de 60 % du coût total et 82,5 % du financement acquis. Le décaissement a atteint 158 milliards de Fcfa, soit 63,5 % de l’ensemble du financement acquis.
Une vingtaine de bailleurs de fonds financent les projets/programmes du département de l’agriculture pour un coût total de 350 milliards de Fcfa. La Banque mondiale tient la tête avec 104 milliards de Fcfa, suivie de la BAD pour 67 milliards de Fcfa. Les deux institutions assurent ainsi 52 % de l’ensemble de l’enveloppe. Viennent ensuite la BID et le FIDA avec respectivement 27 et 26 milliards de Fcfa. La majeure partie de ces projets concerne principalement les aménagements, confirmant l’option clairement affichée du département de parvenir à une sécurisation des productions agricoles grâce à la maîtrise totale de l’eau afin de réduire la dépendance alimentaire et de lutter contre la pauvreté.
Les participants ont déploré l’absence d’allocations budgétaires pour le suivi des projets, les difficultés de mobilisation des ressources extérieures auprès des bailleurs de fonds, la mise en œuvre, par plusieurs projets, d’activités de suivi-évaluation externe à l’insu de la CPS et l’inobservation de ses attributions. Les difficultés d’accès à l’information auprès de certains bailleurs de fonds, notamment en ce qui concerne les dépenses qu’ils effectuent directement, ont été également critiqués.
"Le gouvernement considère le secteur agricole comme le moteur de l’économie nationale. Cette volonté se traduit par l’ampleur des investissements réalisés dans les différents programmes et projets du secteur", a souligné le directeur du CPS. Toutefois, a ajouté Hamadoun Sow, force est de constater que la capacité d’absorption des ressources mises à disposition demeure relativement faible, eu égard aux besoins énormes en matière d’investissement. En outre le niveau d’exécution des activités de nombreux projets/programmes ne permet pas d’atteindre à présent les objectifs escomptés". D’où l’institutionnalisation de la revue annuelle du portefeuille des projets/programmes afin d’améliorer les performances, a conclu Hamadoun Sow.

category:  agriculture
author:  Mh. TRAORÉ
source link:  http://www.essor.gov.ml/
date:  24 Jan '07