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Sikasso : L'ÉLEVAGE, AUSSI
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En visite dans la 3è Région, la semaine dernière dans le cadre du lancement officiel du Projet de lutte contre la mouche Tsé-tsé et la trypanosomiase, le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Oumar Ibrahim Touré s’est rendu à Dioumaténé et Zégoua (cercle de Kadiolo) et à Bougouni. Dans ces différentes localités, il a visité des réalisations socioéconomiques relevant de sa tutelle.
À Dioumaténé, première étape de cette visite, le ministre Touré et les autres membres de sa délégation ont visité la mare agropastorale de la localité. Aménagé en 2004, cet ouvrage est un nœud de jonction des flux de transhumance du cheptel local. La digue du barrage agropastoral a une longueur de 150 m et peut inonder en l’état actuel (une seconde phase d’aménagement est prévue) 40 ha dans une plaine où sont aussi pratiquées la riziculture et la pêche. Selon les riverains du barrage, la mare peut recevoir jusqu’à 2000 animaux par jour. L’aménagement décidément surexploité accueille aussi des pêcheurs. Cette activité est il est vrai peu développée.
L’infrastructure a coûté 25 millions de Fcfa au projet Jékasy (80 %) et à la coopérative des éleveurs de Dioumaténé (15 %). La marre est profonde de 3 m.

ŒUFS ET POULETS SAISIS. La construction de ce barrage a permis à une vingtaine de familles qui avaient émigré en Côte d’Ivoire, de revenir au bercail avec leurs troupeaux, selon Sita Sidibé, président de la communauté des éleveurs de la localité. Les 6377 habitants de cette commune frontalière de la Cote d’Ivoire et du Burkina Faso élèvent 7078 bovins, 2415 caprins, 2086 ovins et 12 000 volailles. C’est dire que cette commune de 5 villages est une zone de forte concentration de cheptel. Cela s’explique par la fertilité des sols et l’abondance des pâturages.
"Votre commune joue un rôle important dans le commerce du bétail avec la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous sommes venus vous consulter pour mieux améliorer son schéma d’aménagement pastoral", a expliqué Oumar Ibrahim Touré.
Après la visite de la marre pastorale, le ministre a mis le cap sur Zégoua, village frontalier de la Côte d’Ivoire. Ici, l’activité commerciale tourne au ralenti depuis l’éclatement de la crise ivoirienne en septembre 2002. La gare routière jadis surpeuplée est aujourd’hui presque déserte. Quelques camions remorques y sont immobilisés tout de même.
Après un entretien avec les éleveurs de cette localité, le ministre Touré a visité le poste de contrôle vétérinaire frontalier. Là, 3 contrôleurs vétérinaires travaillent dans une minuscule pièce. Leur travail consiste à contrôler la qualité de toutes les denrées alimentaires d’origine animale qui entrent dans notre pays via la Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment des documents de transit et le contrôle physique des produits. Installé en 2000, ce poste a saisi et brûlé plus de 10 000 œufs et abattu des poulets. Des déchets d’usine (huile, sucre, farine etc.) ont été saisis. Ces actions ont été saluées par le ministre de l’Élevage et de la Pêche qui a souligné qu’avec la menace de la grippe aviaire qui plane encore, il faut rester vigilant.
Dans la ville de Sikasso, Oumar Ibrahim Touré a visité l’abattoir régional ainsi que le marché à bétail. Sur les cinq marchés à bétails construits dans le cadre du projet d’aménagements agropastoraux, celui de Sikasso fut la première à être réalisée grâce à l’Agence française de développement (13 millions Fcfa) et la coopérative de commercialisation et d’approvisionnement de l’abattoir de Sikasso (COBAS) qui y a contribué pour 3 millions Fcfa.
Selon le service vétérinaire de la région, l’approvisionnement de l’abattoir de la ville est bien assuré depuis la création de ce marché en 1996. Selon les statistiques, au cours de 2005, les mouvements de commercialisation dans le marché ont porté sur 25831 têtes présentées sur lesquelles 19 500 furent vendues. Soit un taux de vente de 75 %.
Pendant la même période, notre pays a exporté 8302 bovins dont 6437 animaux sur pied à destination de la Côte d’Ivoire et 1 365 bêtes au Sénégal. La valeur globale de ces exportations dépasse un peu plus le milliard de Fcfa.
Bâti sur deux hectares, le marché à bétail de la capitale du Kénédougou a une capacité d’accueil de 5000 animaux. L’infrastructure est équipée de 4 abreuvoirs directement alimentés par une pompe. Il y a aussi une installation pour la vaccination des animaux et 4 ateliers d’embouche bovine.

28 MILLIONS DE VOLAILLES. Par ailleurs, le ministre a eu une rencontre avec les membres de la coopérative de commercialisation et l’approvisionnement de l’abattoir de Sikasso pour recenser les préoccupations des éleveurs et des commerçants. Il a annoncé l’adoption prochaine par le gouvernement d’un programme d’aménagements pastoraux sur 5 ans. "La région de Sikasso sera retenue parmi nos priorités dans l’exécution de ce programme", a précisé Oumar Ibrahim Touré.
Toujours à Sikasso, le ministre de l’Élevage et de la Pêche a visité les locaux de l’abattoir où il a pu constater que les outils d’abattage sont propres. L’abattoir dispose d’un camion isotherme pour transporter la viande des 30 bœufs qu’il abat tous les jours.
Sur le chemin du retour à Bamako, le ministre Touré a fait une brève escale à Bougouni où il a présidé la cérémonie d’inauguration du marché à volaille de cette ville.
Bâti sur 600 m2, le marché est construit dans le quartier de Massablancoura. Il a été réalisé par l’entreprise Yiriwasso sur un financement du Projet de développement de l’aviculture au Mali (Pdam).
Avant de couper le ruban symbolique du nouveau marché, le ministre de l’Élevage et de la Pêche a souligné que notre pays possède plus de 28 millions de volailles toutes espèces confondues, répartis entre les aviculteurs traditionnels et modernes. Oumar Ibrahim Touré qui avait été chaleureusement accueilli par les populations du Banimonotié a suggéré l’élaboration d’un calendrier d’entretien de l’infrastructure. Le bâtiment en question est équipé d’une centaine de cages modernes et bien aérées, d’une pharmacie vétérinaire, d’une zone d’abattage et d’un bureau pour l’administration.


category:  agriculture
author:  A.M. CISSE
source link:  http://www.essor.gov.ml/
date:  22 Jan '07