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Barrières non tarifaires : comment combattre la corruption sur les axes routiers en Afrique de l’Ouest
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Le transport routier en Afrique de l’ouest est confronté à des barrières non tarifaires qui grèvent les coûts des produits et causent des pertes énormes aux usagers. La corruption et les retards aux postes-frontières internationaux pénalisent le commerce et réduisent la compétitivité des économies africaines.

C’est conscient de ce phénomène que le gouvernement américain à travers l’USAID et son Centre Ouest africain pour le commerce (WATH) en collaboration avec l’UEMOA et la CEDEAO a envisagé une nouvelle approche pour le combattre. Il s’agit d’organiser et de mobiliser les médias et la société civile pour qu’ils informent régulièrement, dénoncent et mettent la pression sur les autorités gouvernementales en vue de mettre fin aux tracasseries le long des axes routiers.

C’est dans ce cadre que la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) a abrité hier 30 novembre un atelier sur "le rôle des médias et de la société civile dans la réduction des barrières non tarifaires sur les axes routiers de l’Afrique de l’ouest".

Selon le directeur de l’USAID-Mali, Alex Newton, malgré les actions initiées et les mesures prises jusqu’ici pour réduire les barrières non tarifaires sur les axes routiers, force est de reconnaître que le problème persiste.

"Toutes les analyses attestent que la compétitivité au Mali et en Afrique de l’ouest est fortement dépendante du coût des transports qui est l’un des plus élevés au monde. Parmi les facteurs les plus importants qui grèvent le coût des transports, on peut citer, entre autres, les pertes de temps dues au nombre élevé de barrages routiers, les taxes illicites et l’avarie des produits", a-t-il expliqué.

Pour Moussa Diarra, président du comité AGOA-Mali, les pratiques illégales sur les axes routiers et les corridors ont connu une accentuation ces deux dernières décennies et ont eu des impacts de plus en plus négatifs sur l’activité de transport routier de marchandises et sur le reste de l’activité économique : commerce et industrie.

Le phénomène des pratiques illégales consiste, selon lui, au paiement de droits, taxes et redevances de natures occultes par les transporteurs routiers afin d’obtenir le passage de leurs véhicules et marchandises au niveau des postes de police, de douanes et gendarmerie qui longent des axes routiers et les corridors de transport.

"Ce sont des taxes, droits ou redevances occultes et illégales et la multiplication des postes de contrôle qui constituent ce que nous appelons les pratiques anormales ou les tracasseries dans le transport routier international".

A l’en croire, le transport international représente entre 20 et 35% du coût du produit, en fonction des spécificités et de certains paramètres du transport.

Les tracasseries font passer ce taux jusqu’à 30 à 35% du coût des marchandises. Dans le cadre de l’AGOA, l’avantage tarifaire douanier qui est de l’ordre de 17%, se trouve automatiquement annihilé par l’effet dû aux tracasseries.

M. Kossi Dahoui, coordinateur de l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) du Centre Ouest Africain pour le commerce a axé son intervention sur le transport routier et la bonne gouvernance.

Quant à Jide Olatuyi, conseiller diffusion et société civile, les journalistes doivent contribuer à la lutte contre les pratiques illégales en produisant des articles intéressants et des réactions qui font réfléchir.

category:  politique agricole
author:  F. Traoré
source link:  http://www.afribone.com/article.php3?id_article=4944
date:  04 Dec '06