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Campagne agricole 2006-2007: L’ESPOIR EST PERMIS
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Les cultures vivrières ont même crevé les plafonds. Les producteurs ont augmenté les superficies réservées aux cultures vivrières. Le coton, culture de rente par excellence, a enregistré 89% des emblavures, l’arachide 93%, le niébé grain 92%, le riz pluvial 81% et le fonio 80%.

Le pays boucle définitivement, à la fin de ce mois de novembre, la saison des pluies et la campagne agricole 2006-2007. La campagne agricole au regard des résultats enregistrés est comparable à celle de 2005/2006 considérée comme une bonne année au Mali. Les réalisations au 31 octobre montrent que l’espoir est permis quant à la couverture des besoins céréaliers du pays. L’évaluation finale prévue dans les mois à venir confortera la tendance générale de la campagne agricole observée en fin octobre, a indiqué sur un ton enjoué le directeur national adjoint de l’Agriculture Daniel Kéléma.
Le bilan provisoire de la campagne agricole qui s’achève, est satisfaisant, a estimé Daniel Kéléma. Il a souligné que de façon générale, l’allure générale de la campagne agricole au triple plan de la pluviométrie, de l’état végétatif des cultures et du front des ennemis des cultures réjouit les techniciens. Plusieurs facteurs favorables ont contribué à la réalisation des objectifs de la campagne. La situation alimentaire est satisfaisante. Il est reconnu aujourd’hui la pertinence des efforts déployés par l’État et le privé pour mettre en place, à temps, les intrants agricoles. La bonne pluviométrie, la mise en place du "Programme de pluies provoquées" ont généré les conditions idoine pour de bonnes récoltes.
Le tout est couronné par l’efficacité de l’appui-conseil fourni par les directions régionales de l’Agriculture, les Offices, la CMDT et les prestataires privés. Ainsi au plan de la pluviométrie il est constaté un grand espoir chez les producteurs, éleveurs et pêcheurs. Il découle de la régularité des pluies survenue depuis le mois d’août, couplée au calme observé sur le front phytosanitaire. Cette analyse est avérée par la note de suivi de la campagne agricole 2006/2007 au 31 octobre 2006 produite par la Direction nationale de l’Agriculture.
La situation pluviométrique s’est améliorée. Elle a bénéficié de l’apport du "Programme de pluies provoquées" lancé le 11 août dans les zones sahéliennes. Le cumul des pluies du 1er mai au 31 octobre est jugé normal à excédentaire dans l’ensemble. Il est égal ou supérieur à celui de l’année 2005. Les pluies provoquées dans les zones agricoles ciblées, notamment, dans les régions de Koulikoro, Ségou et Mopti ont permis d’améliorer les conditions hydriques des cultures dans les localités bénéficiaires.

LES TAUX DE REALISATION ELEVES-Les niveaux d’eau enregistrés au cours de la dernière décade du mois d’octobre ont été inférieurs à ceux de la moyenne, à l’exception du Niger à Gao, Bamako et du Baoulé à Bougouni. Ils sont toutefois supérieurs à ceux de l’année dernière à l’exception du Sankarani à Sélingué en amont, du Sénégal à Kayes, du Bakoye à Oualia, Diangola, du Bafing à Manantali et de la Falémé à Gourbassy. Un déficit de 4,8 m par rapport à l’année 2005 a été enregistré au niveau de la retenue de Manantali.

Globalement la situation alimentaire est jugée satisfaisante sur l’ensemble du territoire national. La baisse des prix des céréales est générale sur les marchés. Cette tendance se renforcera, selon la note de suivi, avec les nouvelles récoltes qui inonderont les marchés des principales zones de production dans les semaines à venir. Comparés à ceux de l’année dernière et à la moyenne des cinq dernières années, les prix des céréales sèches en octobre sont inférieurs sur les marchés. Cette situation se comprend aisément à l’examen des taux de réalisation des différentes spéculations.
Les taux de réalisation des emblavures pour les principales cultures révèlent un tableau intéressant. Les chiffres sont supérieurs à ceux de la campagne précédente pour le mil, le sorgho, le riz irrigué et le niébé grain. Les taux de réalisation les plus élevés sont ceux du sorgho (120%), du riz irrigué (108%), du blé (104%) et le mil (98%).
La lecture de ce tableau rassure. Les producteurs ont davantage augmenté les superficies réservées aux cultures vivrières. Cependant les autres cultures ne sont pas négligées, loin s’en faut. Le coton, culture de rente par excellence, a enregistré 89% des emblavures, l’arachide 93%, le niébé grain 92%, le riz pluvial 81% et le fonio 80%.

CALME PLAT SUR LE FRONT DES DEPREDATEURS cultures sont au stade de maturation-récolte pour les cultures pluviales, montaison-épiaison pour le riz de submersion, épiaison-maturation pour le riz irrigué. L’aspect des champs et l’état des cultures sont bons dans l’ensemble dans la plupart des zones agricoles. Les pertes dues aux sécheresses, inondations et oiseaux granivores sont estimées à 26.865 hectares toutes spéculations confondues soit 0,64% des surfaces emblavées pendant la campagne.
Le front des déprédateurs est resté calme, mais l’alerte est maintenue concernant le criquet pèlerin. La situation du criquet pèlerin est restée calme pendant le mois malgré la présence signalée d’essaims en Mauritanie le mois dernier. Un dispositif de surveillance et d’intervention a déployé sur le terrain par l’Unité nationale de lutte contre le criquet pèlerin (UNCLP). Ce dispositif est renforcé par les pools de surveillance de l’Office de la protection des végétaux et des directions régionales de l’Agriculture des régions concernées.
Par ailleurs, la maturation des graines des graminées a contribué à diminuer la pression des oiseaux granivores sur les cultures.

category:  agriculture
author:  M. COULIBALY
source link:  http://www.essor.gov.ml/
date:  14 Nov '06