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Journée mondiale de l'alimentation : UNE GROSSE FAIM D'INVESTISSEMENTS DANS L'AGRICULTURE

MALI - A l’instar du reste de la communauté internationale, notre pays célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de l’alimentation. Les activités commémoratives de cette journée se déroulent dans les locaux de l’Institut polytechnique rural (Ipr) de Katibougou. Le thème retenu cette année est "investir dans l’agriculture pour la sécurité alimentaire".
C’est en 1979 que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a proclamé le 16 octobre, "Journée mondiale de l’alimentation". La présente édition est organisée dans notre pays par l’organisation onusienne en collaboration avec le Commissariat à la sécurité alimentaire.
Il s’agit cette année d’attirer l’attention des acteurs du monde rural et des médias sur les activités de l’organisation onusienne et, surtout, de sensibiliser sur la nécessité d’investir dans l’agriculture pour vaincre la faim dans le monde.
Au total, plus de 300 invités sont attendus à l’IER situé à 2,5 km de la ville de Koulikoro. Des responsables étatiques, ainsi qu’un large éventail de représentants de la société civile, notamment ceux qui s’intéressent aux questions spécifiques du monde rural prennent part à l’événement.
Selon les organisateurs, tous les groupes d’intérêt (paysans, femmes, secteur privé) sont des potentiels investisseurs qu’il convient de mobiliser.
Une émission radiophonique publique en bamanan sur le thème central "investir dans l’agriculture pour la sécurité alimentaire" est prévue sur une place publique à Katibougou-village, parallèlement à la conférence-débat organisée à l’Ipr et qui sera radiodiffusée. Une projection de film sur les réalisations dans le domaine agricole permettra aux participants d’apprécier le chemin parcouru par notre pays en la matière. Toujours dans les locaux de l’IER, d’autres conférences sont programmées.
Le choix du thème de cette édition se justifie par la réticence des investisseurs privés à injecter des fonds dans l’agriculture. Chez nous, la plupart des agriculteurs sont des petits exploitants généralement exposés à l’insécurité alimentaire. Lorsqu’ils sont en mesure de tirer des bénéfices de leurs activités agricoles, ils peuvent nourrir leurs familles pendant toute l’année et réinvestir dans leurs exploitations, sous forme d’engrais, de semences de meilleures qualités et d’équipement de base. Mais ces petits producteurs ont peu accès au crédit bancaire et sont confrontés à la précarité de la propriété foncière. Ils subissent les effets de phénomènes naturels comme les inondations, l’invasion des criquets pèlerins et d’autres déprédateurs.
Pourtant, nombre d’analystes financiers s’accordent à dire que la croissance agricole contribue beaucoup plus à réduire la pauvreté que la croissance urbaine ou industrielle. Notre pays l’a d’ailleurs compris où les pouvoirs publics ont accordé la priorité au monde rural pour combattre la faim à travers des réalisations concrètes. Ainsi, depuis 2002, le gouvernement s’est fixé des objectifs parmi lesquels l’aménagement en cinq ans de 50 000 ha en maîtrise totale de l’eau et 14 000 autres ha en maîtrise partielle, et la restauration de la fertilité des sols.
Toujours en matière d’aménagement, il faut signaler que le seuil de Talo est déjà achevé tandis que ceux de Djenné et de Taoussa sont en chantier. Par ailleurs l’équipement des paysans est une priorité. C’est ainsi que le gouvernement a acquis 400 tracteurs en leur faveur et a prévu la construction d’une usine d’assemblage de tracteurs à Samanko. Depuis 2002, 1000 km de piste rurale ont été construits pour faciliter le transport des personnes et de leurs biens.
De nouveaux programmes de développement global ont vu le jour dans des localités rurales défavorisées. La création d’emplois pour les jeunes dans l’agriculture, l’élevage et la pêche est une nouvelle approche pour consolider le développement de l’agro-industrie avec un accent particulier sur la transformation des fruits et légumes. Pour garantir un environnement sûr et fiable aux investisseurs, le gouvernement a élaboré un instrument juridique dénommé "Loi d’orientation agricole" qui a été adoptée en août dernier par l’Assemblée nationale.
L’opération "Sanji", ou pluies provoquées, entamée cette année a déjà fait la preuve de sa pertinence dans les zones concernées. Toutes ces réalisations sur le court et le long terme permettent d’être optimiste pour le développement de notre agriculture.
Le rendez-vous de Katibougou se conçoit comme un laboratoire de réflexion et de sensibilisation pour mesurer les avantages des investissements dans le domaine agricole.

A. M. CISSÉ
category:  agriculture
author:  A. M. CISSÉ
source link:  http://www.essor.gov.ml/
subregion : 
date:  16 Oct '06

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