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Le pays vit une pénurie alimentaire

GUINEA BISSAU - Wal Fadjri (Dakar)

28 Août 2006
Publié sur le web le 28 Août 2006

Ndakhté M. Gaye

Il n’y a plus de denrées de première nécessité en Guinée-Bissau. Les importateurs n’ont pas d’argent pouvant leur permettre d’acheminer les produits de Dakar à Bissau. L’Unacois a été appelée en secours.

- Les commerçants sénégalais et guinéens de Conakry traversent une situation difficile en Guinée-Bissau. Principaux acteurs de l’économie du pays du président Nino Viera, ils disent être confrontés à de nombreuses difficultés dans l’exercice de leurs activités commerciales. Parmi lesquelles figure en première ligne la rupture dans l’approvisionnement des denrées de première nécessité, notamment le riz, l’huile, la farine et le sucre.

Respectivement président de l’Union des ressortissants sénégalais de Guinée-Bissau (Ursgb) et président des opérateurs économiques de Guinée-Bissau, Abdou Diop et Oumar Kana Barry nous expliquent comment ils en sont arrivés à cette situation terrible. ’La raison, c’est que nous n’avons pas de moyens financiers pour importer ces produits alimentaires. Depuis l’incendie du marché central de Bissau, nous avons perdu toutes nos marchandises. Nous n’avons pas eu de retour sur investissement. Ce qui nous a plongés dans une situation très difficile. Le gouvernement bissau-guinéen, qui en est conscient, nous avait promis de réhabiliter le marché central, mais jusqu’à présent, il n’a rien fait’, déclarent-ils dans un entretien accordé à la presse, samedi dernier, après la clôture de la Journée d’affaires et d’investissement qui s’est tenue, dans la capitale bissau-guinéenne, du 23 au 26 août derniers.

Et ils ne voient de solution à ce problème crucial que l’implication immédiate de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), toutes tendances confondues. ’Au stade actuel de manque de d’argent, seule l’Unacois peut nous permettre de sortir de cette situation difficile. C’est pourquoi nous leur lançons un appel pour qu’ils viennent rapidement investir en Guinée-Bissau car il y a beaucoup d’opportunités d’y faire des affaires’, leur lance Mamadou Ndao, secrétaire général chargé de l’économie au sein de l’Ursgb.

Un cri du coeur entendu par le représentant de l’Unacois à cette rencontre avec la presse. Conscient des opportunités d’affaires qui s’offrent aux commerçants sénégalais, Cheikh Tidiane Guèye affiche la disponibilité de ses camarades à accompagner leurs compatriotes de Guinée-Bissau. ’L’Unacois est prête à travailler avec les commerçants sénégalais qui sont installés en Guinée-Bissau. Pour aller plus loin que ça, nous allons même les inviter dans un bref délai à Dakar pour voir ensemble comment nous pouvons développer des relations de partenariat d’affaires’, leur promet-il.

Mais si la volonté de faire des affaires est manifeste des deux côtés, il reste le casse-tête des contrôles douaniers qui risquent de plomber leurs ambitions. ’Si nous voulons arriver à de bons résultats, il faudrait absolument que l’on réduise les tracasseries douanières. Pour cela, les gouvernements du Sénégal et de la Guinée-Bissau doivent se prononcer sur cette question pour nous faciliter le transport des marchandises’, soulignent en choeur nos interlocuteurs.

Mais il n’y a pas que le commerce qui pose problème aux opérateurs économiques sénégalais. A côté de cette activité phare (80 % de l’économie bissau-guinéenne), existe cellle de la pêche. Egalement président du Groupement économique des pêcheurs sénégalais en Guinée-Bissau, Mamadou Ndao étale les difficultés que les professionnels du poisson rencontrent dans l’exercice de leur métier. ’Nos difficultés, c’est essentiellement l’accès aux documents de pêche. Par exemple, la licence de pêche qui coûtait 400 mille francs Cfa est vendue actuellement à 1 millions 200 mille francs Cfa. Sans compter la licence de navigation dont le prix varie selon la capacité de la pirogue’, déplore-t-il.

M. Ndao se réjouit cependant de la diminution des arraisonnements des pirogues sénégalaises par les autorités bissau-guinéennes. Mais pour lui, il reste à sensibiliser les pêcheurs sénégalais à ne pas pêcher dans les zones sacrées et dans les zones tampons, c’est-à-dire les zones où se reproduisent les poissons.

D’autres problèmes liés aux taxes portuaires ont été également déplorés par les opérateurs économiques sénégalais. Tout un tas de problèmes qui appellent à des solutions urgentes. Le Transit inter-Etat (Trie) que le gouvernement bissau-guinéen vient d’intégrer dans son circuit pour faciliter les échanges commerciaux entre le Sénégal et la Guinée-Bissau pourrait apporter une solution s’il est correctement appliqué.
category:  agriculture
author:  Ndakhté M. Gaye
source link:  http://allafrica.com/
subregion : 
date:  31 Aug '06

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